Les anciens trains de légende de 1900 à 1950
Les locomotives légendaires
L'Autorail Bugatti, 4 moteur à essence par machine
France, 1934, le premier autorail de vitesse, record à 192 km/h qui développe le transport rapide intervilles.
1932, l'étude de l'autorail Bugatti fut lancée, la construction d'un premier modèle eut lieu en l'espace de neuf mois seulement.
L'un des objectifs était d'écouler les moteurs de la Bugatti Royale, jusqu'alors véritable gouffre financier pour l'entreprise, mais aussi d'assurer une charge de travail pour l'ensemble des salariés, dans une période de marasme économique.
A l'époque, près de la moitié des ouvriers, soit 600 personnes, avaient été progressivement licenciés.
Pour son autorail, Bugatti avait innové avec une carrosserie à l'aérodynamique très étudiée.
Le poste de conduite était situé au centre de l'engin sur le toit, ses performances étaient spectaculaires pour l'époque, avec une vitesse de pointe de 196 km/h enregistrée lors d'une tentative de franchissement de la barre symbolique des 200 km/h.
Les premiers modèles étaient équipés de quatre moteurs de 200 ch.
L'Autorail Bugati du PLM, avec son poste de conduite en hauteur.
Caractéristiques techniques |
- Exploitants État, AL, PLM et SNCF |
- Désignation Wagon Rapide, WR |
- Constructeur Ettore Bugatti |
- Nombre 88, 1 préservé |
- Service commercial |
- 4 moteur à essence de 200 cv |
|
- Moteur 8 cylindres en ligne |
- Transmission hydromécanique |
- Diamètre roues motrices 710 mm |
- Masse en service 38 t |
- Longueur 21,08 m |
- Vitesse maximale 172 km/h |
|
Technique.
- La motorisation de l'autorail est assurée par 4 moteurs à essence, 8 cylindres en ligne de 12 750 cm3, un arbre à cames en tête, alimenté par 2 carburateurs Zenith : la puissance de chaque moteur est de 200 ch à 2 000 tr/min pour le ferroviaire.
-
Les moteurs sont accouplés par paire, en prise directe avec une transmission hydromécanique sur des bogies à 4 essieux à roues élastiques.
Un autorail Bugatti.
- La caisse est légère et aérodynamique, les freins sont à tambour.
-
La cabine de conduite est disposée en kiosque, dépassant de la toiture, au centre de l'élément, juste au-dessus des 4 moteurs.
Histoire.
- En 1935, un autorail Bugatti pulvérisait le record de vitesse sur rail, entre Connerré et Le Mans, à 196 km/h, le patron avait espéré le chiffre plus symbolique de 200 km/h.
-
Lors des diverses tentatives de record de vitesse, il s'avéra que la tenue de voie était remarquable, ce qui autorisait les Bugatti à circuler en service régulier jusqu'à 140 km/h sur les zones où la signalisation le permettait.
-
En 1935, un autorail Bugatti reliait Strasbourg à Paris en 3 h 30, à une moyenne de 146 km/h sur une distance de 403 km, un record inégalé pendant plus de trente ans.
-
Il n'existait rien de plus performant sur rail à l'époque.
Un autorail Bugatti au musée.
- Le premier autorail à prendre du service fut affecté à la ligne Paris Deauville sur le réseau de l'Etat en mai 1933.
-
La liaison entre la capitale et la station de la côte normande était réalisée à une moyenne de 116 km/h.
Utilisation.
- L'autorail Bugatti fut notamment utilisé le 30 juillet 1933 à l'occasion du voyage spécial effectué par le Président Albert Lebrun qui se rendit à Cherbourg pour inaugurer la nouvelle gare maritime.
-
C'est à la suite de ce voyage officiel que l'appellation Présidentiel fut couramment utilisée pour désigner les autorails Bugatti de 800 ch.
Autorail Bugatti à Marseille St Charles en juin 1953.
- En 1934 et 1935, ce sont les réseaux PLM et d'Alsace Lorraine qui adoptaient à leur tour des automotrices rapides Bugatti.
-
Ces autorails Bugatti étaient capables de tirer une remorque, ce qui allait bientôt devenir la règle.
-
Conçu initialement pour remplacer les trains à vapeur des lignes à faible trafic par des véhicules plus légers, plus performants, les autorails Bugatti furent au final essentiellement utilisés pour les dessertes de ville à ville à vitesse élevée.
Un autorail Bugatti, gare de mandelieu, image d'époque.
- A partir de 1935, conscient de la voracité excessive en carburant de ses quatre moteurs, Ettore Bugatti fit développer une nouvelle version équipée de seulement deux moteurs, mais même dans ces conditions, l'exploitation de ces motrices fut bientôt jugée trop coûteuse.
-
Les performances des Bugatti étaient contrecarrées par une fiabilité médiocre des moteurs très sollicités.
-
La maintenance du système de freinage d'une efficacité moyenne s'avérait ruineuse et même avec deux moteur, la consommation en carburant demeurait élevée.
Un autorail Bugatti sur une ancienne phto.
- Le 1er janvier 1938, les différents réseaux de chemins de fer indépendants fusionnaient tous pour former la SNCF, une page était tournée.
-
Au total, le constructeur de Molsheim avait livré entre 1933 et 1938 un total de soixante autorails de différents types, pour les réseaux Etat, PLM et Alsace Lorraine.
-
Pendant la guerre, les autorails Bugatti furent sagement garés, ils reprenaient du service après le conflit.
-
Les derniers exemplaires furent maintenus en exploitation commerciale jusqu'en 1958.
Autorail Bugattiprésidentiel.
L'autorail Bugatti emprunté par le Président Albert Lebrun.
- Il a été utilisé par le président de la république Albert Lebrun pour effectuer son déplacement lors de l'inauguration de la gare maritime de Cherbourg, d'où son nom.
L'Autorail Bugatti, presidentiel.
Le poste de conduite était surélevé et situé au niveau central ce qui réduisait la visibilité du conducteur.
Images de l'Autorail Bugatti, moteur à essence
L'Autorail Bugati du PLM, avec son poste de conduite en hauteur.
L'autorail Bugatti emprunté par le Président Albert Lebrun.
Autorail Bugatti à Marseille St Charles en juin 1953.
Un autorail Bugatti au musée.
|
L'Autorail Bugatti, presidentiel.
Un autorail Bugatti, gare de mandelieu, image d'époque.
Un autorail Bugatti sur une ancienne phto.
Un autorail Bugatti.
|
L-Autorail-Bugatti-2.jpg
|
Les locomotives légendaires
|
|