Les anciens trains de légende de 1900 à 1950
A la conquête de la vitesse
La locomotive carénée 221 du PLM
En 1935, la compagnie française PLM décide de créer des rames rapides entre Paris et Lyon, exactement comme le fera, presque un demi-siècle plus tard, la SNCF avec le TGV.
Il fallait, pour le PLM, offrir aux hommes d'affaires la possibilité d'un aller et retour dans la même journée, et d'un laps de temps suffisant à Lyon.
La 221 carénée du PLM.
Caractéristiques techniques |
- Type : 221 |
- Date de construction, 1907 |
- Date de modification, 1935 |
- Cylindres haute pression, 370 x 650 mm |
- Cylindres basse pression, 560 x 650 mm |
- Surface de la grille du foyer, 2,98 m² |
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- Pression de la chaudière, 16 kg/cm² |
- Diamètre des roues motrices, 200 cm |
- Poids total, 75,8 t |
- Puissance estimée, 1 700 ch |
- Vitesse limite, 150 km/h |
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- Les Pacific semblant trop puissantes pour la remorque d’un train composé de quatre voitures, le PLM songe à ses antiques 221 datant de 1907, série 221 A ex-2900, mais compound et dotées de roues assez grandes, donc capables de rouler vite.
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Moyennant l’application.de perfectionnements comme la surchauffe, d’un échappement variable à 4 jets, d’un réchauffeur d’eau ACFI, de tiroirs cylindriques allégés, d’un système de graissage mécanique, on pensait avoir une machine capable de rouler à 140 km/h en tète de trains légers.
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La 221 A 14 est la première transformée, et elle sort des ateliers d’Oullins, à Lyon, en 1935.
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Les voitures sont des voitures classiques OCEM, mais dotées de jupes de bas de caisse et de soufflets intégraux prolongeant les flancs de caisse, ceci pour supprimer les turbulences d’air se produisant sous les caisses, autour des bogies, et entre les caisses.
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Le train est peint en bleu clair et bleu sombre, d ès les premiers essais, d’après le Bulletin PLM, la vitesse de 150 km/h est soutenue entre Joigny et Sens.
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En service courant, la vitesse de 140 km/h est soutenue sur certaines parties de la ligne, et celle de 130 km/h sur les autres parties moins favorables à la vitesse.
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Les 512 km séparant Paris de Lyon sont couverts en cinq heures, soit une moyenne de 102 km/h, ce qui est remarquable par rapport aux trains ordinaires qui, à l’époque, rallient la distance en sept à huit heures.
Une dame d'un age respectable, née en 1907, et qui se la joue années 30, mais la modestie des tonnages remorqués aura raison du subterfuge.
- Le carénage permet de gagner une puissance de l’ordre de 120 ch à 120 km/h et de 190 ch à 140 km/h, il y a donc bien gain de vitesse et économie de combustible.
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Mais la guerre, d’une part, et le développement des autorails rapides, d’autre part, mettent fin à l’expérience qui, pourtant, aurait due être prolongée jusqu’à Marseille, permettant la relation Paris-Marseille en huit heures.
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Les Marseillais auront à attendre encore un demi-siècle pour avoir, enfin, une liaison ferroviaire rapide avec la capitale, avec l’arrivée des TGV !
Images de la locomotive carénée 221 du PLM
La 221 carénée du PLM.
Une dame d'un age respectable, née en 1907, et qui se la joue années 30.
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A la conquête de la vitesse, les locomotives
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