Antiquités brocante de la tour

Documentations histoire et archives du passé.

Les anciens trains de légende, la conquête de la vitesse, la recherche de la puissance, les locomotives légendaires, tender et les bonne à tout faire.
La traction vapeur en France de 1900 à 1950, le réseau du chemin de fer français, les locomotives à vapeur qui ont toujours fascine les grands et les petits.

Page précédente

Documentations histoire et archives
 Accueil


Les anciens trains de légende de 1900 à 1950


A la conquête de la vitesse

La locomotive Atlantic Nord, la race et les performances


L’Atlantic Nord est née en 1900 sous le signe des trois 3, cette locomotive devait en effet couvrir en 3 heures (soit a une moyenne de 100 km/h) la distance de 300 km en tête d’un train de 300 tonnes, ce qu’elle fit aisément sur les grandes lignes du réseau du Nord français en tête de trains rapides avant d’être définitivement supplantée, durant les années trente, par les Pacific.

Elle préfigure parfaitemet la locomotive de vitesse moderne, même si, aux yeux d’un passionné français, elle semble bien faible et légère avec ses deux essieux moteurs seulement..


L’Atlantic Nord, telle qu’elle est présentée à l’Exposition universelle de 1900, avec son long tender à bogies qui souligne bien la ligne racée de la locomotive.

Caractéristiques techniques
- Type : 221
- Date de construction, 1900
- Longueur totale, 19,58 m
- Largueur de la locomotive, 11,48 m
- Masse de la locomotive, 69 t
- Longueur du tender, 8,10 m
- Masse du tender en charge, 47 t
- Masse totale, 116 t
- Diamètre cylindres haute pression, 390 mm
- Diamètre cylindres basse pression, 560 mm
- Course des pistons, 640 mm
- Surface de la grille du foyer, 2.76 m2
- Surface totale de chauffe, 164 m2
- Pression de la chaudière, 16 kg/cm2
- Diamètre des roues motrices, 2 040 mm
- Diamètre des roues porteuses avant, 900 mm
- Diamètre des roue porteuses arrière, 1 420 mm
- Vitesse, I20 km/h

- Celle machine est dotée de tous les perfectionnements en vigueur à l’époque, foyer Belpaire, soupapes Adams, injecteurs Friedmann, tubes Serve dans le faisceau tubulaire de la chaudière, séparation des marches haute et basse pression au démarrage, échappement à cône mobile entre autres caractéristiques dernier cri dont lathermodynamique et la science des chemins de fer sont capables en ce tout début de siècle.
- Les roues ont un diamètre de 213 mm sur le magnifique prototype présenté à l’Exposition universelle de 1900 (le diamètre passera à 204 mm plus tard, sur la série) et la finesse de ces deux roues motrices de chaque côté ajoute encore à l’élégance simple et altière de celle machine aux lignes pures et dégagées.

Une Atlantic Nord au dépôt de La Chapelle, vers 1913.

- Cette locomotive donnera naissance, à partir de 1902, à une série remarquable de 33 machines de vitesse.
- Des vitesses moyennes de 94 à l00 km/h, supposant des pointes à plus de 130 ou même 140 km/h, seront leur exploit quotidien en tète de trains rapides sur les lignes de Paris-Amiens, Paris-Calais, Paris-Lille, Paris-St-Quentin.
- De grands rapides aux noms prestigieux seront le lot habituel de ces machines, Calais-Méditerranée, Nord-Express, Oiseau-Bleu, et, bien sur, Flèche d’Or.
- De nombreuses transformations améliorent encore ces performances déjà exceptionnelles pour l’époque la surchauffe, des cylindres nouveaux, le graissage mécanique, etc.
- Les puissances passent à plus de 1 300 ch, ce qui permet la remorque de trains de 400 tonnes toujours à des vitesses moyennes de plus de 100 km/h.
- La n° 2643 atteint avec un Paris-Calais pesant 280 tonnes, la vitesse de 143 km/h en 1910.
La n° 2659 atteint 155 km/h en 1936.


Belle, certes, mais solide en plus

En 1938 l’ensemble de ces machines sont toujours en service dans les grands dépôts du Nord.
- Elles sont souvent munies de grands tenders à bogies vu l’allongement de leur parcours.
- Le Musee français du Chemin de fer, à Mulhouse, posède un exemplaire de celle serie, la n° 2670, qui est magnifiquement restaurée et qui rappelle une des plus belles périoes de la tration vapeur en France.

L’Atlantic Nord de la Cité du train de Mulhouse.


D’autres réseaux commandent ces locomotives

Le succès de ces machines sur le réseau du Nord est tel que d’autres réseaux français commandent des machines identiques au constructeur, la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques, à Be/fort.
- C’est le cas du réseau du Midi avec 30 unités, du Paris-Orléans avec 14 unités, et du réseau de l’Etat avec 10 unités, et même le réseau de la Prusse, fait exceptionnel, avec 56 exemplaires.
- Mais d’autres pays que la France en firent l’essai, le Creat Western anglais avec deux exemplaires qui restèrent en service courant après quelques transformations et plaidèrent pour la pratique du compoundage dans ce pays, ou le réseau américain du Pennsylvania qui fit un essai avec une locomotive.
- Toutefois, ces essais ne furent pas suivis d’une descendance, la locomotive française ayant trop de différences techniques par rapport aux machines classiques de ces pays, machines auxquelles les équipes de conduite étaient habituées.


Images de la locomotive, l'Atlantic Nord



A la cité du train de Mulhouse.


Une Atlantic Nord.


Locomotives de France.


Au dépôt de La Chapelle, vers 1913.


La locomotive Atlantic Nord à l’Exposition universelle de 1900, avec son long tender à bogies qui souligne bien la ligne racée de cette locomotive.





- Page précédente -
- -

Copyright © antiqbrocdelatour.com.
Documentations histoire et archives du passé. Les anciens trains de légende.
Contact