Les anciens trains de légende de 1900 à 1950
Les locomotives tender, tout en un
La locomotive-tender 242 AT PLM, la beauté pour la banlieue
Ces très belles locomotives sont sans doute parmi les plus élégantes locomotives-tender jamais dessinées, et leur ligne longue et racée ne laisse guère deviner qu’elles étaient faites pour les départs au bureau au petit matin ou le retour au petit pavillon après la rude journée de travail, c’était la banlieue des années 20.
Du temps de la banlieue PLM, une belle 242-BT en tête d’une rame type Nord, ces rames ayant aussi circulé sur le réseau PLM.
Caractéristiques techniques |
- Type, 242T |
- Date de construction, 1926 |
- Moteur, compound 4 cylindres |
- Cylindres haute pression, 420 x 650 mm |
- Cylindres basse pression, 630 x 650 mm |
- Diamètre des roues motrices, 1 500 mm |
- Diamètre des roues porteuses, 1 020 mm |
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- Surface de la grille du foyer, 3,08 m² |
- Surface de chauffe, 173,5 m² |
- Surface de surchauffe, 45,5 m² |
- Pression de la chaudière, 16 kg/cm² |
- Masse, 116,5 t |
- Longueur, 17,82 m |
- Vitesse, 100 km/h |
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- Mises en service entre 1926 et 1929, les 120 nouvelles locomotives 242 AT donnent entière satisfaction.
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Aussitôt le PLM fait construire une deuxième tranche de 31 machines, les 242 BT dotées d’une distribution à soupapes Lentz commandées par cames oscillantes, livrées entre 1929 et 1931.
- Chose rare et très appréciée des connaisseurs les deux côtés d’une même locomotive, la 242 A T 39, ce qui permettra aux néophytes de découvrir qu’une locomotive était très loin d’être symétrique.
La 242-AT-39.
Noter les deux postes de conduite dons la cabine, la locomotive étant apte à avancer dons les deux sens à vitesse maximale.
Le succès des 242
Mais les qualités des 242 AT et BT incitent le PLM à en construire une 3 ème version destinée aux lignes secondaires à profil difficile sur lesquelles circulent des trains de voyageurs lourds.
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Les roues motrices, qui sont de 1 500 mm sur les AT et BT, sont diminuées de 10 % de manière à augmenter l’effort de traction au démarrage et en rampe, ceci au détriment de la vitesse de pointe.
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Cette nouvelle série comporte 50 locomotives du type 242 CT proche des AT.
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Elle s’augmente de 50 autres du type 242 DT dotées d’une distribution à soupapes comme les BT, bref, une famille aussi brillante que nombreuse.
Paris grandit
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paris s’agrandit et envahit l'lIe-de-France.
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Les pavillons de banlieue s’étirent à perte de vue le long des voies ferrées, et la banlieue Sud-Est, desservie par le réseau du PLM, gagne désormais Brunoy, Combs-la-Ville, Melun, Fontainebleau, et autant de villes qui perdent peu à peu leur calme campagnard.
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Le PLM, comme les autres réseaux, n’aime pas le trafic de banlieue qui use beaucoup le matériel et ne rapporte pas.
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Avant 1914 d’antiques voitures à portières latérales y finissent leur carrière, durant les années 20 il faut bien se rendre à l’évidence, la banlieue est devenue un trafic important et, devant les protestations de l’opinion, les compagnies de chemin de fer investissent enfin de fortes sommes dans un matériel spécifique et performant.
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La 242 AT fait partie du programme, destinée à remplacer des locomotives-tender moins puissantes qui, jusque-là, ont fait piètre figure, ne répondant pas aux exigences de banlieusards toujours pressés.
Les caractéristiques de ces machines
Elles sont toutes des compound avec 4 cylindres en ligne, les cylindres haute pression attaquant le 2 ème essieu accouplé et les cylindres basse pression attaquant le 1 er, les cabines de conduite sont équipées pour la marche dans les deux sens, c’est-à-dire dotées de commandes en double, régulateur, changement de sens de marche, freinage.
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Certaines locomotives, les 242 BT, furent dotées du système de réversibilité du type Nord pour la pousse des rames de banlieue métalliques type Nord, engagées aussi sur la banlieue PLM avec cabine à l’autre extrémité du train.
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Ces locomotives pouvaient fournir 1 650 ch à 50 km/h et 1 350 ch à 70 km/h.
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À 95 km/h, un train de 400 t était remorqué sans problème, et Paris-Fontainebleau était couvert en 45 mn.
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Ces locomotives circulèrent jusque durant les années 70, mais, alors, loin de leur banlieue dont elles furent chassées par l’électrification des premières années 50.
La ligne élégante et altière de ces superbes locomotives-tender est souvent reproduite dans le Bulletin PLM.
La faiblesse intime de ces belles
Ces belles locomotives avaient, malheureusement, un point faible leur châssis, pour économiser du poids, les ingénieurs avaient réduit l’épaisseur des longerons du châssis.
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Or une locomotive de grande longueur subit, à ses extrémités, de redoutables contraintes mécaniques latérales lors de l’inscription en courbe.
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Les extrémités du châssis se déformaient en courbe, aux bogies de jouer latéralement, et les déformations étaient telles que les tuyauteries se brisaient en courbe sous l’effet du déplacement latéral du châssis par rapport au corps cylindrique, lui bien raide.
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Il fallut modifier et renforcer les châssis, ce qui gâcha quelque peu la carrière de ces brillantes machines.
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Elles firent cependant un bon service sur la banlieue et sur la région Méditerranée jusque durant les années 60.
Le luxe pour les locomotives, certes...
Mais pas pour les pauvres banlieusards, en effet, si les 242-AT sont magnifiques et au top niveau de la locomotive de banlieue, leurs clients, eux, ne s’en aperçoivent guère et souffrent le martyre dans d’antiques voitures à caisse en bois quand ces belles machines sont mises en service.
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La banlieue PLM n’est certes pas à la hauteur si, en gare de Lyon, des trains grandes lignes et internationaux prestigieux partent toujours avec le respect des grandes traditions du PLM et rappellent que la ligne Paris-Lyon-Méditerranée était la ligne impériale, en revanche les banlieusards de Villeneuve St-Ceurges, Brunoy ou Melun pouvaient, en allant voir des cousins habitant d’autres banlieues, regarder avec envie les rames propres et rapides quittant St-Lazare ou Montparnasse.
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Méme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la banlieue désormais devenue Sud-Est de la SNCF est toujours en traction vapeur.
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Certes, dès sa création en 1938, décide d’électrifier la grande ligne Paris-Lyon, mettant enfin un terme à un retard et à une attente tout à fait injustifiés, la plus grande ligne française, celle qui connaît un trafic double par rapport à un Paris Bordeaux ou un Paris-Le Mans déjà électrifiées, en est encore au stade de la vapeur.
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La guerre retatde le projet et ce n’est qu’en 1948 que les travaux commenceront.
Les autres locomotives-tender type 242 du PLM
Les 242-AT ne sont pas les seules du genre, elles sont les premières mises en service, ceci à partir de 1929, mais d’autres séries vont en dériver.
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En 1929, cinq locomotives type 242-BT sont mises en service et se caractérisent par une distribution à soupapes Lentz à cames oscillantes.
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Donnant satisfaction, ces 242-BT sont suivies d’une série de 26 autres exemplaires.
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Une troisième série, les 242-CT, forte de 50 exemplaires, est construite en 1930 et 31 sur des roues motrices à diamètre réduit à 1 500 mm pour les rendre aptes à un service dur sur des lignes secondaires accidentées demandant des démarrages énergiques.
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En dernier lieu, une série de 50 locomotives du type 242-Dinky-Toys, identiques aux CT mais avec la distribution par soupapes des BT, est construite en 1931 et 33.
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Il y eut, pour être complet sur la question, une 242-TF-4 provenant de la modification de la 242-TD-4 SNCF avec haute surchauffe.
Les 242 aussi sous d’autres cieux provinciaux
Ces belles machines n’ont pas seulement circulé sur la banlieue PLM, et elles ont quitté les cieux incertains de l‘Ille-de-France pour le soleil de la Côte d’Azur et des Alpes, affectées au dépôt de Nice.
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Le dépôt de Nice compta jusqu’à 65 locomotives en 1929, effectuant des services entre Cannes, Nice, et Vintimille, et aussi sur la très dure ligne de Breil.
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D’autres locomotives AT furent affectées aux dépôts de Laroche, de Montargis, de La Blancarde (Marseille).
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Le réseau d’Alsace-Lorraine, pour sa part, fit construire 30 locomotives-tender identiques aux AT.
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Quant aux BT, elles restèrent à Paris, les CT furent affectées aux dépôts de Chambéry, de Roanne, de Lunel, de La Blancarde, Lyon, et ont remorqué des trains entre Lyon et Nîmes, ou Alès.
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Les Dinky-Toys ont beaucoup circulé en Savoie, dans le Massif central, à Nice aussi.
Images de la locomotive-tender, 242 AT PLM
La 242-AT-39, droite.
La 242-AT-39, gauche.
La locomotives-tender 242 AT du PLM.
La-242-AT-PLM.
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Du temps de la banlieue PLM, une belle 242-BT en tête d’une rame type Nord.
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Les locomotives tender, tout en un les locomotives
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