Les anciens trains de légende de 1900 à 1950
Les locomotives tender, tout en un
La locomotive-tender 141 TC Nord, la banlieue parisienne il n'y a pas si longtemps
Sans doute une des plus belles et des plus réussies parmi les locomotives-tender françaises, elle naît sous le numéro de série 4-1200 de la Compagnie du Nord en 1932 avant de devenir 141TC en 1938 à la création de la SNCF.
Chef-d’oeuvre de l’ingénieur Marc de Caso, elle assurera jusqu’à la fin de la traction vapeur en France un remarquable service d’une quarantaine d’années sur la difficile banlieue Nord.
En 1972, il y a un peu plus de trente années seulement, les panaches de fumée des 141 TC envahissaient la verrière de la gare du Nord et les jardins des villas de St-Denïs ou de Survillïers.
La 141-TC Nord en version SNCF.
Caractéristiques techniques |
- Type, 141 |
- Date de construction, 1932 |
- Moteur, simple expansion |
- Cylindres, 585 x 700 mm |
- Surface de la grille du foyer, 3,10 m² |
- Surface de chauffe, 204 m² |
- Surface de surchauffe, 64 m² |
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- Pression de la chaudière, 12 kg/cm² |
- Diamètre du corps cylindrique, 1,74 m |
- Diamètre des roues motrices, 1 550 mm |
- Diamètre des roues porteuses, 920 mm |
- Longueur totale, 15,15 m |
- Masse totale, 104 t |
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- L’extension de l’urbanisation parisienne en dehors des limites traditionnelles de la ville est une chose acquise entre les deux guerres.
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Si la ville de Paris reste dans les limites des anciennes fortifications jusque vers le début du xix éme siècle et ne connaît que quelques faubourgs hors limites, à partir des années 20, la banlieue se crée non seulement par le débordement de Paris hors de ses murs, mais aussi par l’intégration des villes anciennes comme St-Denis ou Enghein, pour prendre un exemple sur le réseau du Nord, dans la banlieue même, puis l’intégration progressive de villes plus éloignées.
L’équipe de conduite d’une 141-TC pose pour le photographe.
- Le Métro, certes, pousse ses lignes hors de Paris durant les années 20 et 30, tandis que les lignes de tramway et d’autobus vont encore plus loin.
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Mais le train conserve sa position dominante du fait de sa vitesse et de sa capacité de transport incomparable.
Les trains de banlieue prennent du poids
De très nombreux voyageurs font, chaque jour, la navette entre la banlieue et Paris et les trains légers des années 1890-1900, avec leurs voitures à essieux et à caisse en bois type omnibus grandes lignes ou lignes rurales, ne suffisent plus.
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Il faut un matériel spécifique, formé de voitures métalliques à grandes portes coulissantes et offrant de nombreuses places.
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Mais ces voitures sont lourdes, il faut des locomotives puissantes.
La locomotive-tender à 4 essieux moteurs
C’est la solution il s’agit de la version la plus perfectionnée de la locomotive-tender pour trains de banlieue qui, jusque-là, se contentait de 3 essieux moteurs.
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Conçue pour des démarrages énergiques comparables à ceux des rames électriques, munie d’une chaudière puissante du même type que celui des Pacific Nord 3-1200 qui sont des locomotives de vitesse, munie d’une distribution type Cossart par pistons-valves permettant de bonnes vitesses en pointe, 105 km/h, la machine est réussie tant techniquement qu’esthétiquement.
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Dès les essais, la 4-1201 est capable de soutenir la vitesse de 112 km/h en rampe de 5 pour 1000 et en tête d’un train de 480 t, et de rouler en pente à 125 km/h entre Survilliers et Creil.
La carrière des 4-1200
Affectées aux dépôts de Beaumont-sur-Oise, de Mitry et des Joncherolles, les 4-1200 sont capables de couvrir, par exemple, les 11 km de Paris à Enghien en moins de 10 minutes avec une vitesse de 100 km/h.
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Mais on les a vues aussi, parfois, sur les Ceintures, en tête de trains de marchandises pesant jusqu’à 1 600 t, et les remorquant sans aucune difficulté.
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On notera que, devenues les 141 TC, ces machines ont terminé le service de la banlieue en traction vapeur sur le réseau SNCF, puisque circulant encore en 1972, il y a donc un peu plus de quarante années seulement.
Une superbe photo d’une 141 TC en troin d’être virée, terme de métier, sur le pont tournant du dépôt des Joncherolles.
Paris grandit
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paris s’agrandit et envahit l'Ille-de-France, les pavillons de banlieue s’étirent à perte de vue le long des voies ferrées, et la banlieue Sud-Est, desservie par le réseau du PLM, gagne désormais Brunoy, Combs-la-Ville, Melun, Fontainebleau, et autant de villes qui perdent peu à peu leur calme campagnard.
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Le PLM, comme les autres réseaux, n’aime pas le trafic de banlieue qui use beaucoup le matériel et ne rapporte pas.
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Avant 1914 d’antiques voitures à portières latérales y finissent leur carrière.
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Durant les années 20 il faut bien se rendre à l’évidence, la banlieue est devenue un trafic important et, devant les protestations de l’opinion, les compagnie de chemin de fer investissent enfin de fortes sommes dans un matériel spécifique et performant.
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La 242 AT fait partie du programme, destinée à remplacer de locomotives-tender moins puissantes qui, jusque-là, ont fait piètre figure, ne répondant pas aux exigences de banlieusards toujours pressés.
Images de la locomotive-tender, 141 TC Nord
L’équipe de conduite d’une 141-TC.
Une 141 TC en troin d’être virée, au du dépôt des Joncherolles.
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La 141-TC Nord en version SNCF.
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