Les anciens trains de légende de 1900 à 1950
Les locomotives, bonne à tout faire
La locomotive 230 G, la star du cinéma
Une locomotive mixte robuste et simple voulue par le réseau du Chemin de fer de Paris à Orléans pour la traction de ses trains de voyageurs omnibus, voilà ce qu’est la série 4200 devenue, en 1938, la série 230 G à la SNCF.
À l’époque personne n’aurait pensé qu’une 4200 serait la dernière locomotive à vapeur officiellement en service en France et qui a été sauvée par le cinéma, puisque sa participation dans de nombreux films en a fait une star .
Ce n'est pas une 230 G , mais sa cousine la serie 3 200 du PO, une locomotive qui lui ressemble, mais qui a de grande roues la destinant en principe à des trains rapides.
Caractéristiques techniques |
- Type, 230 |
- Date de construction, 1915 |
- Moteur, 2 cylindres simple expansion |
- Cylindres, 500 x 650 mm |
- Diamètre des roues motrices, 1 750 mm |
- Diamètre des roues porteuses, 820 mm |
- Surface de la grille du foyer, 2,73 ou 2,77 m² |
- Surface de chauffe, 132,90 ou 163,65 m² |
- Surface de surchauffe, 37,09 m² |
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- Pression de la chaudière, 12 ou 13 kg/cm² |
- Masse, 67,8 t |
- Longueur, 11,44 m |
- Contenance du tender en eau, 17 t |
- Contenance du tender en charbon, 4 t |
- Masse en charge, 39 t |
- Longueur totale, 16,72 m |
- Vitesse, 100 km/h |
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- Etudiées en 1913 par le réseau du PO sous la direction de l’ingénieur Conte, ces locomotives sont construites entre 1915 et 1922.
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Bien sûr, c’est la Première Guerre mondiale qui interrompt la construction de la série et, à l’époque, le réseau du PO songe à faire terminer la série aux Etats-Unis, mais ce projet, mis au point en 1918, ne fut pas entrepris du fait du retour de la paix.
La série 4201 à 4370 du Chemin de fer de Paris à Orléans
Ces locomotives sont des 230, une disposition d’essieux classique pour une locomotive dite mixte, ce qui, à vrai dire, ne veut pas dire grand-chose sur le plan ferroviaire sinon qu’il s’agit d’une machine que l’on peut engager dans toutes sortes de services pourvu qu’ils ne soient pas exigeants en vitesse ou en charge remorquée.
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C’est ainsi que ces 230 sont faites pour la remorque des trains de voyageurs express, c’est-à-dire, à l’époque, des trains ni vraiment rapides, ni vraiment omnibus..., des trains de voyageurs omnibus tracés à une vitesse les rapprochant des express, des trains de messageries.
La 230G au démarrage de Pontrieux, en direction de Paimpol, été 2002.
Une presque Pacifïc
La série des 4200 du PO est bien, et il suffit de la regarder pour s’en convaincre, une presque Pacific avec son avant à écrans pare-fumée puissant et bien dessiné, digne des meilleures Pacific PO, mais avec aussi un corps cylindrique écourté à l’arrière, une cabine étriquée, et une absence de bissel arrière flagrante.
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Bref, une Pacific inachevée, et cette locomotive est bien cela, née à l’époque des Pacific mais pour des trains qui ne méritent pas une Pacific!
L’avant impressionnant de la 230 G en fait une presque Pacific.
- Machines sûres, robustes, fiables, les 4200 font un excellent service peu remarqué en tête de trains aussi peu remarqués circulant dans la France profonde du Sud-Ouest ou de l’Ouest, du côté de Tours, St-Nazaire, Savenay, Landerneau, Vierzon, Ussel, Brive, Coutras, Périgueux. Certaines locomotives de la série, au nombre de 51, se retrouvent même sur le réseau de l’État, grand concurrent du Chemin de fer de Paris à Orléans, ou au Maroc pour 20 d’entre elles.
Des performances honorables
Des trains de 400 et même 500 tone leur font pas peur, et elles les enlèvent pour atteindre facilement un bon 90 à 100 km/h.
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Les 35 km séparant Bordeaux de Libourne pouvaient être couverts en 28 mn entête d’un train de 500 t.
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On trouve les 4200 jusque sur la banlieue Sud-Ouest, sur la ligne Paris-Étampes, elles peuvent aussi remorquer des trains de marchandises sur d’autres lignes.
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Mais leur spécialité reste bien le train de voyageurs omnibus auquel elles peuvent imprimer des démarrages énergiques.
Devenue 230 G
En 1938, aucune locomotive de la série ne manque à l’appel, et toutes deviennent des 230 G à la Société nationale des Chemins de fer français.
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Les machines continuent leur service, maïs sont peu à peu radiées durant les années 50 et 60.
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Les 19 dernières locomotives terminent leur carrière sur la région Sud-Ouest, et la n° 353 est sauvée à temps du chalumeau du ferrailleur par la SNCF, qui en fait sa locomotive à vapeur promotionnelle, elle est souvent vue dans un grand nombre de films, et, surtout, en tête d’un plus grand nombre, encore, de trains d’amateurs.
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Malheureusement, fort mise à mal par une vie trop trépidante, elle attend, en pièces détachées dans un atelier, d’être reconstruite et, comme les héros des opéras wagnériens, de ressusciter de ses cendres.
Le mècanicien de la 230-G-355 procédant à des vérifications soigneuses avant le départ d’un train touristique, aucune assistance n’est possible, cette locomotive circulant seule de son espèce sur un réseau SNCF actuel qui n’a plus de dépôts vapeur.
Images de la locomotive, 230 G
La 230G au démarrage de Pontrieux, en direction de Paimpol.
La 230 G, une presque Pacific.
Le mècanicien de la 230-G-355 procédant à des vérifications avant le départ d’un train touristique.
Ce n'est pas une 230 G , mais sa cousine la serie 3 200 du PO, qui a de grande roues la destinant en principe à des trains rapides.
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Les locomotives, bonne à tout faire
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