Le guide du meuble ancien
La construction des meubles anciens
Les procédés de décoration en Images
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- La décoration prend, selon les époques ou les styles, une place plus ou moins importante.
- Elle diffère aussi à l'intérieur de chaque style selon la destination du meuble, qu'il soit d'usage ou d'apparat, exécuté pour la bourgeoisie ou la cour, pour quelque hobereau provincial ou pour les princes du royaume.
- Les procédés techniques varient peu, du moins pour toute la période qui nous intéresse, si l'on considère que la plupart et les plus sophistiqués, comme l'incrustation et la marqueterie, étaient pratiqués dès l'antiquité.
- Parmi les principaux on compte le tournage, l'adjonction de moulures, la peinture, l'application de laque ou de vernis et de matériaux plus ou moins précieux; fer, cuivre, bronze, argent, or, pierres dures, céramique, marbre, etc....
La sculpture
- La sculpture est un des premiers procédés utilisés.
- Elle est réalisée soit en bas-relief, les figures ou motifs qu'elle dessine sont très peu saillants, soit en moyen-relief, la figure se détache plus nettement que dans le bas-relief, soit encore en haut-relief, procédé grâce auquel les figures se détachent presque totalement du fond.
- La sculpture fut employée plus ou moins systématiquement selon les époques, mais il faut souligner encore que cela tombe sous le sens que plus le meuble est sculpté, plus il est cher.
- Pour certaines armoires régionales dites de mariage, notamment en Normandie, le nombre des sculptures qui ornent une armoire devient un signe sinon de hiérarchie sociale du moins de l'état de la fortune de celui qui la commande.
- La sculpture est exécutée selon l'époque, 'origine géographique ou la destination du meuble, soit par des compagnons spécialisés dans ce genre d'ouvrage, soit par le menuisier lui-même, soit encore par le propriétaire du meuble, qui dans le monde rural pouvait, à temps perdu, rehausser le mobilier familial de sculptures naïves, populaires mais aussi, suivant son habileté ou les exemples dont il s'inspirait, plus sophistiquées.
Le tournage
- Procédé voisin, le tournage connaît également un grand succès.
- Moins onéreux il est en partie mécanique mais à l'origine d'effets spectaculaires, il est surtout utilisé au XVIIe siècle pour élaborer, entre autres, les éléments de sièges, voire des colonnes ou colonnettes, destinées à l'intérieur des cabinets ou aux façades des meubles de rangement, aux piétements et aux pieds des tables.
Les moulures
- Autre procédé de décoration, en creux ou en relief, les moulures, éléments en bois ou en métal rapportés sous forme de baguettes ou, le plus souvent, tracées, creusées dans les panneaux de bois grâce à des rabots spéciaux; les bouvets et les guillaumes.
- Ces moulures, disposées dans ou autour des encadrements des panneaux horizontaux ou verticaux, autour des sièges, affichent les principales caractéristiques des styles auxquels elles appartiennent.
- Elles diffèrent par leur nombre, leur volume, leur forme, le profil de leurs arêtes.
- Elles peuvent être agrémentées de sculptures, voire rehaussées de peinture.
- Leur emploi varie d'une extrême abondance, comme dans le mobilier du XVIIIe siècle, à plus de parcimonie et de discrétion, comme dans les productions Louis XVI.
- A certains moments, sous le Premier Empire notamment et au début du XIXe siècle, elles sont frappées d'une certaine désaffection, on les utilise peu ou pas du tout.
Teintures et vernis
- Le bois employé pour la construction des parties visibles du meuble est rarement gardé à l'état brut.
- Même au Moyen Age il est recouvert de peaux, de cuir ou d'étoffe plaqués par les pentures de fer qui avaient également un rôle de consolidation.
- Lorsqu'il s'agit de pièces dites en bois naturel, le bois est imprégné de cire puis frotté au chiffon, opération qui lui donne un aspect brillant et l'embryon d'une patine.
- Celle-ci s'accentuera à chaque répétition de l'opération et se modifiera sous l'effet de l'air et des agents chimiques dont il est porteur, ainsi que de la lumière.
- Teintures, peintures et vernis sont utilisés pratiquement dès l'origine de l'art du mobilier dans un souci d'esthétique d'une part, mais également dans un but prophylactique, il faut protéger le bois des insectes et de l'humidité.
- La peinture joue aussi le rôle de cache-misère, combien de savantes et parfois criantes polychromies recouvrent des bois médiocres ou de récupération.
- Elle sert de même de succédané, de produit de remplacement; à titre d'exemple citons le poirier noirci qui remplace l'ébène dont il imite l'aspect pour un prix inférieur.
La peinture
- Cependant, la peinture est le plus souvent employée pour ses qualités propres, la variété des couleurs et des possibilités de composition.
- Si aux XVIe et XVIIe siècles on se borne à utiliser la peinture sous forme de tableautins ornant l'intérieur des cabinets, aux XVIIIe et XIXe siècles elle couvre les panneaux de certains meubles soit sous forme de compositions florales répétitives, soit sous forme de véritables paysages, de scènes animées ou de larges perspectives.
La laque
- Forme supérieure de la peinture, la laque, dont les premiers exemplaires proviennent d'Extrême- Orient au XVIIIe siècle, suscite un vif engouement qui devient, succès de l'exotisme aidant, une véritable mode.
- Voyant là un nouveau créneau commercial, les artisans français s'ingénient à trouver de nouveaux procédés imitant les panneaux de laque chinois et japonais importés, découpés et plaqués sur des bâtis montés en France.
- Des nombreuses recherches et tentatives on ne retiendra que le procédé mis au point par les frères Martin, connu sous le nom de vernis Martin.
- La composition nouvelle connaît une très grande vogue, elle est utilisée d'abord pour décorer des chaises à porteurs et des carrosses, une façon judicieuse de s'assurer une publicité ambulante et efficace.
- Très vite, le vernis Martin est employé non seulement pour décorer le mobilier mais aussi un grand nombre d'ustensiles, boîtes et coffrets, etc... utilisés dans la vie privée.
- Un arrêté pris en 1730 confirmé en 1744 donne à Simon-Ètienne Martin, le cadet, et à son aîné Guillaume le privilège de fabriquer pendant vingt ans toutes sortes d'ouvrages en relief de la Chine et du Japon.
- En 1748, les divers établissements des frères Martin sont déclarés manufacture nationale.
- Ils tirent leurs sujets des chinoiseries évidemment mais aussi des oeuvres plus ou moins librement interprétées des peintres à la mode, comme Watteau et Boucher; pastorales, scènes galantes, allégories mythologiques se détachant sur fond noir.
- Selon Alfred Champeaux, les auteurs du temps étaient d'un avis partagé, ils ont parlé des vernis Martin, les uns pour en faire la dernière expression du luxe, les autres les proscrivant comme signe de dégénérescence des mœurs.
- Le vernis Martin a été imité dès le XVIIIe siècle puis au XIXe par des procédés à base de carton pâte ou de papier mâché verni.
- On voit également apparaître un autre procédé au prix de revient encore inférieur, sorte de décalcomanie consistant à appliquer des gravures découpées sur un bâti de bois blanc.
- Toutes ces techniques connaissent un grand succès dans la seconde partie du XVIIIe siècle, puis après une certaine désaffection au cours de la première moitié du XIXe siècle, retrouvent leur place avec des améliorations techniques, une certaine industrialisation des procédés, durant la seconde partie du XIXe siècle, sous le Second Empire qui imite ou pastiche les styles précédents.
Laques et vernis Martin
- La laque, le mot est du féminin lorsqu'il désigne la matière et du masculin lorsqu'il désigne les objets, est une gomme résineuse qui subit plusieurs traitements qui la transforment en vernis.
- Peu sensible à la chaleur et à l'humidité, mais craignant la sécheresse, la laque a été utilisée dès le début de notre ère en Extrême-Orient.
- A l'origine, elle servait d'enduit protecteur.
- Ses qualités l'ont ensuite fait employer à des fins esthétiques.
- On l'a utilisé d'abord pour décorer les objets usuels, profanes ou cultuels, puis, très vite, pour recouvrir et décorer les meubles.
- La plupart des matériaux du bois au verre, en passant par les métaux peuvent être laqués.
- Le laquage exige des opérations et des manipulations nombreuses et minutieuses, réalisées dans des conditions particulières qui doivent être respectées.
- Le bois poli ou tout autre support reçoit un enduit à base de chanvre haché, puis il est recouvert d'une sorte de mousseline, gaze de soie ou papier fin sur lequel est étalé un mélange complexe où entrent de la gomme de fiel de bœuf, de la poudre à base d'émeri, de grès, d'ardoise ou de brique pilée.
- Après un nouveau polissage interviennent le laquage, la décoration et le laquage de finition.
- Le laquage proprement dit est exécuté au pinceau, le nombre des couches appliquées successivement peut varier entre trois et vingt.
- Il existe trois principales formes de laques, les laques peints, les laques incrustés et les laques de Coromandel du nom de la ville des Indes où les produits chinois étaient exportés vers l'Europe.
- La technique de ces derniers rappelle celle des émaux cloisonnés, le sujet du décor est gravé en creux, ce creux rempli de gouaches colorées est ensuite recouvert d'une couche de laque protectrice.
- La laque d'Extrême-Orient connaissant un grand succès, elle fut naturellement imitée par des artisans européens.
- A la fin du XIXe siècle on l'utilisa à nouveau pour réaliser certaines copies et pastiches de meubles du XVIIIe siècle.
- Mais l'art de la laque connut un véritable renouveau lors dé la période Art Déco, au cours de laquelle le Japonais Sugawara transmit les techniques de son art à des décorateurs comme Jean Dunand ou Eileen Gray qui les appliquèrent à leur style.
- Les laques furent imitées avec plus ou moins de succès, les meilleurs résultats étant obtenus au milieu du XVIIIe siècle par les frères Martin qui inventèrent un vernis, façon Chine, vernis auquel fut associé leur nom.
- Rappelons que les vernis sont des enduits transparents.
- Pour le vernis Martin comme pour les laques, le bois est isolé du vernis par une mousseline.
- Quant au vernis lui-même il est à base de copal, sorte de résine, et s'applique en couches superposées.
- S'il imite les laques, contrairement à elles, il résiste mal à l'eau, se craquelle et jaunit avec le temps.
L'incrustation
- Deux autres techniques sont également fort pratiquées, l'incrustation et la marqueterie.
- L'incrustation consiste à insérer dans le bois ou un autre matériau, découpé préalablement selon des motifs plus ou moins complexes, des morceaux de bois d'essences différentes ou d'autres matières, taillés en relief pour épouser le motif dessiné en creux.
- Il peut y avoir des incrustations de métal, étain, cuivre, argent, d'ivoire naturel ou teinté, de pierres dures, de marbre et, comme nous l'avons vu, de bois précieux, indigènes ou exotiques, dessinant des compositions la plupart du temps fort simples comme des figures géométriques et plus rarement des sujets plus élaborés.
- Exploitée dès l'origine ou presque de la fabrication des meubles, l'incrustation est pratiquée tout au long des siècles, plus ou moins selon les caractéristiques de chaque style.
- Une constante cependant, considérée par beaucoup comme la marqueterie du pauvre, elle est pratiquée aux époques où l'on crée des meubles plus économiques que les meubles marquetés.
La marqueterie
- La marqueterie est le procédé de décoration le plus élaboré, le plus sophistiqué.
- C'est celui qui demande le plus de virtuosité et qui est utilisé pour décorer les meubles les plus précieux.
- Mais d'abord quelques définitions de bases.
- Pour Pierre Ramond ébéniste marqueteur, auteur d'une thèse sur le sujet et d'un ouvrage qui fait autorité la marqueterie s'obtient, par collage des éléments en placage de divers matériaux sur un bâti de bois.
- Pour H. Vial, A. Marcel et A. Girodée, la marqueterie est la juxtaposition sur un bois quelconque, uni, de feuilles de bois plus recherchés, de métaux ou d'autres matières s'emboîtant les unes dans les autres masquant entièrement le fond et réalisant une composition décorative par la seule combinaison des diverses substances et de leurs couleurs....
- Roubo dans son fameux, Art du menuisier ébéniste (1774), distingue trois sortes d'ébénisterie,
celle du placage consiste en des compartiments de bois refendus en feuilles très minces (2 à 5 mm), collées sur fond de bois uni ce qu'on appelle ordinairement menuiserie en placage ou marqueterie,
la seconde espèce est celle qui représente des fleurs, des fruits et même des animaux et des figures humaines par le moyen de bois teintés ou des couleurs naturelles appliqués sur un fond de bois uni, ou incrustés dans d'autres bois précieux; cette seconde espèce d'ébénisterie se nomme mosaïque ou peinture en bois,
la troisième espèce d'ébénisterie est celle où, avec le bois précieux, on emploie l'écaille, l'ivoire, les métaux, les pierres précieuses, etc....
- Actuellement les spécialistes distinguent deux grandes familles de techniques aux limites difficiles à définir, le frisage et la marqueterie.
Le frisage
- On entend généralement par frisage l'assemblage de feuilles de placage raccordées géométriquement sur un bâti, marqueterie désigne un motif composé de placages de bois ou autres matériaux découpés à la scie de marqueteur suivant un tracé qui peut être ou rectiligne ou curviligne.
- Un des intérêts du frisage est d'obtenir un motif géométrique (chevrons, cubes, etc.) en utilisant les veines du bois et en les raccordant de différentes manières.
- On peut obtenir des effets différents selon la façon dont le bois a été débité.
- Une bille de bois sciée en oblique permet de créer des placages appelés saucisson ou semelle formant, une fois raccordés, des rosaces en ailes de papillons, le dessin prenant des formes différentes selon l'angle de la coupe.
- Les marqueteurs ont parfois recours à des modèles ou des cartons composés par des décorateurs, quelquefois des peintres, les pillant parfois ou s'inspirant de leurs oeuvres.
- Revenons aux diverses techniques englobées sous le vocable de marqueterie.
- La tarsia géométrica consiste à recouvrir entièrement les parties à décorer par des éléments de placage assemblés, au lieu de les insérer dans l'épaisseur du bâti.
- Dans la tarsia a incastro le marqueteur superpose plusieurs feuilles de placage d'essences ou de matériaux différents, les découpant à la lame selon la forme affectée par le dessin que l'on désire obtenir.
- Ces découpes sont ensuite incrustées en alternant les essences pour obtenir des effets décoratifs en négatif et positif, une méthode utilisée notamment au XVIIe siècle par André-Charles Boulle.
- Citons aussi la tarsia a toppo qui procède du collage de baguettes de bois disposées en faisceaux.
L'histoire de la marqueterie
- Les historiens du meuble ont retenu plusieurs hypothèses quant à l'origine de la marqueterie, tant pour la date de son invention que pour son lieu de naissance.
- Pour certains il semblerait que cet art soit né en Asie Mineure, pour d'autres c'est en Italie, au XIVe siècle, qu'il aurait vu le jour.
- L'italien Benedetto da Maïano (1444-1496) passe pour l'un de ses pères putatifs.
- Bref, la marqueterie est régulièrement pratiquée en Italie dès le début du XVe siècle.
- En France, elle apparaît à la fin de ce même XVe siècle et se développe durant la Renaissance.
- C'est ainsi que sous le règne de François 1er un groupe de marqueteurs italiens travaille en France.
- La marqueterie est souvent utilisée dans la deuxième moitié du XVIe siècle dans le décor des cabinets dont le goût est importé des Flandres.
- Au XVlle siècle la technique évolue, s'affine, le découpage des placages se fait à la scie, permettant ainsi de suivre avec plus de précision des tracés sinueux, d'obtenir des motifs à la fois plus complexes, plus petits, plus divers.
- A la fin de ce même siècle les compositions commencent à être exécutées à partir de bois exotiques, les fameux, bois des îles, importés depuis peu.
- La famille Boulle et plus particulièrement André-Charles (1642-1732) développe la technique, utilise le bois, l'écaille, le métal le cuivre et l'étain surtout la nacre, pour composer des décors tirés de dessins de jean Berain, Audran ou Gillot.
- Mais le siècle d'or de la marqueterie que ce soit sous la forme du frisage ou de la peinture en bois, est sans conteste le XVIIIe siècle qui voit se développer et triompher toutes les formes de décors, des simples formes géométriques aux véritables tableaux.
- Sous la Révolution, l'Empire puis la Restauration l'emploi de la marqueterie marquera un net recul tant à cause du changement de goût que pour des raisons d'économie.
- Sous le règne de Napoléon III, on redécouvre la marqueterie en même temps que l'on copie ou que l'on pastiche les styles des siècles précédents, on fabrique beaucoup, dans le genre Boulle mais aussi dans le style Louis XV ou Louis XVI.
- Si la richesse et la qualité des matériaux laisse quelquefois à désirer, il n'en est rien, au contraire, sur le plan de l'exécution qui bénéficie des progrès techniques, les meubles de qualité de la fin du XIXe siècle sont mieux finis que leurs ancêtres.
- Si au XVIlle siècle le placage de 1 à 5 mm d'épaisseur est obtenu exclusivement à la main, à la fin du XIXe siècle des outillages nouveaux ou perfectionnés l'emploi de la scie sauteuse permettent de débiter le placage mécaniquement, d'améliorer la précision des assemblages et d'abaisser le prix de revient, il en résulte une plus grande diffusion du meuble marqueté.
- Les ébénistes représentatifs de la période Art Nouveau utilisent beaucoup la marqueterie, notamment pour réaliser des décors floraux ou des compositions de paysages animés.
- Par contre leurs successeurs de la période Art Déco n'y ont eu que très peu recours.
- Quant aux ébénistes contemporains ils ne l'emploient pratiquement que pour réaliser des copies, de style ancien.
- Malgré une certaine fragilité, une sensibilité particulière aux changements de température, la marqueterie est, malgré les inévitables exceptions, l'apanage des meubles de luxe dont les prix atteignent des sommets.
Le verre églomisé
- Parmi d'autres procédés de décoration il nous faut citer le verre églomisé qui revêt les panneaux de certains meubles de luxe.
- Inventé au XVIIIe siècle par l'encadreur Glomy, il permet d'appliquer, au dos d'une feuille de verre, une peinture laquée ou une couche d'or ou d'argent et d'y faire figurer des compositions plus ou moins élaborées.
- Cette technique, d'abord utilisée pour décorer les cadres de miroirs avant d'être appliquée aux panneaux de meubles, connaît le succès non seulement au XVIIIe siècle mais aussi au XIXe siècle.
- Elle sert à imiter les arabesques et les plaques de porcelaine reproduisant paysages, personnages, chinoiseries et autres turqueries.
La céramique
- Le goût de la polychromie développé par les marchands merciers au XVIIIe siècle s'exprime durant la période dite de Transition située entre le style Louis XV et le style Louis XVI, à travers l'application sur les meubles de plaques de céramique le plus souvent de la porcelaine décorées de bouquets, de scènes galantes, de bergeries ou d'attributs de l'amour, des travaux des champs, etc....
- La fameuse manufacture de Sèvres mais elle ne fut pas la seule en produisit un grand nombre.
- Bien entendu, on retrouve sur les meubles du XIXe siècle imitant ceux du XVIIIe ces plaques de porcelaine à décor polychrome.
Les marbres et bronzes dorés
- Parmi les procédés de décoration il ne faut pas omettre les techniques qui procèdent du rajout, de la sur décoration, des éléments rapportés.
- Ces garnitures plaques de marbre, bronzes, etc... avaient à l'origine une fonction utilitaire, protégeant les arêtes des meubles et les entrées de serrures, équipant les tiroirs,boutons, poignées et mains tombantes, pour faciliter leur manipulation.
- Ils s'intégrèrent vite au décor et les bronzes dorés utilisés dès le XVIIe siècle deviennent au XVIIIe puis au XIXe un élément essentiel de la décoration.
- Certains bronzes relèvent de la sculpture et donnent aux meubles une valeur supérieure à celle de l'ébénisterie à proprement parler.
- De grands maîtres bronziers coopérèrent avec les ébénistes les plus fameux pour créer des modèles originaux, conformes pour leur inspiration et leurs thèmes aux styles auxquels ils correspondent.
- Enfin les marbres recouvrant les plateaux de certaines tables, commodes ou secrétaires, s'harmonisent avec le décor ou la couleur du bois, chaque époque possédant, selon les sources d'approvisionnement et les modes du temps, ses marbres préférés dont les profils et les bordures épousent les formes en vigueur.
La construction des meubles anciens
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